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studio de couleurs naturelles

Tressage végétal par virginie maradan

26/07/2021

Tressage végétal par virginie maradan

Virginie enchante notre quotidien avec ses objets en osier tressé. Paniers, lingères et objets décoratifs pour la maison ou le jardin, sont façonnés à la main, patiemment. Chaque pièce est unique.

On fait les présentations?

Babul & Bakli est allé à sa rencontre et de nos valeurs communes est née une collection de petit mobilier pour la chambre de bébé.

 

On vous emmène à la découverte de son univers entre passion pour le jardin, travail de la main et tressage végétal.

 

 

 

 

Quelques mots pour présenter ton métier, la vannerie:

 

La vannerie est l'art de tresser les végétaux suivant différentes techniques que ce soit de l'osier, du rotin, de la paille ou de l'herbe des marais.

 

Quel a été le déclic pour te lancer dans cette aventure?

 

Pendant mes années en aménagement paysager, j'ai choisi de m'initier aux aménagements de berges. Le flux de l'eau peut être ralenti et les berges protégées par l'intégration de fascines qui sont un entrelacs d'osier ou de noisetier.

En rentrant d'une journée de travail sur les berges, mes collègues qui suivaient un cursus en valorisation des végétaux, étaient en train de finir une clôture en osier vivant. Je me suis arrêtée pour les aider. Une vocation encore mal définie était née.

Suite à quelques recherches sur le tressage,j'ai décidé de me former dans la seule école nationale de vannerie, en Haute Marne.

 

Des personnes qui t'inspirent dans l'art du tressage?

 

Quelques vanniers et vannières me donnent envie de me dépasser dans la réalisation de mes pièces comme François Desplanches, vannier français autodidacte, Katherine Lewis de Washington ou bien Eddy Glew de Birmingham. J'admire leur niveau d'excellence, leur maîtrise de la matière.

 

Quelles sont tes matières de prédilection?

 

Pour mes réalisations, je pars toujours de l'osier et je le mêle à d'autres matières, parfois même des éléments trouvés çà et là. Je n'ai pas de variétés d'osiers préférés, ce que j'aime, c'est en découvrir de nouvelles. Comme c'est osier appelé Sainte Reine qui est noir et feu dont je n'ai pu avoir que deux bottes et que je n'aurai peut-être plus jamais. J'aime imaginer ce que je pourrais en faire et comment les sublimer.

 

A travers l'artisanat et le travail de la main, on replace l'humain au coeur de l'objet. Ton travail s'inscrit dans un réel besoin de durabilité de l'objet:

 

Oui,dans cette époque où nous avons trop tiré sur notre pauvre terre et où nous recouvrons celle-ci de nos déchets, beaucoup, dont moi, avons pris conscience de la nécessité de limiter notre impact. La vannerie d'une certaine manière incite à cela, on n'est pas dans le consumérisme.

Quand tu achètes un panier, tu fais le choix d'investir dans du durable, des matières propres et biodégradables, dans une partie de notre artisanat et de notre histoire.

La plus vieille emprunte de panier découverte sur un site sacré en Italie date de 5000 ans. Quand je regarde cette image, je vois que la façon de travailler était à peine différente d'aujourd'hui. C'est émouvant, quand on y pense, de répéter des gestes ancestraux.

 

Est-ce qu'il y a un moment que tu apprécies tout particulièrement lors de la réalisation de l'une de tes créations?

 

Quand je m'installe à ma table pour faire un panier, je sais que je suis partie pour 4 ou 5 heures afin de réaliser toutes les étapes. On commence par le fond ( rond, ovale, carré, rectangulaire, peu importe),puis les montants qui doivent respecter un certain écartement pour la solidité et la force (grosseur) de l'osier. Ensuite, vient la torche.  Elle a la même utilité que les anneaux d'un tonneau. Elle est nécessaire pour conserver la forme et donner la force du panier. On la retrouve souvent à la base, parfois au centre du panier et toujours sous le bord.

Après on réalise la clôture et l'anse traditionnelle en osier ou en bâton ou encore en cuir. En tout dernier on réalise le pied. Il permet de protéger le fond de l'ouvrage lourdement sollicité, de le sécher en faisant circuler l'air en dessous et l'isole de l'humidité. Si j'ai mal sélectionné la force de mon osier à tremper pour l'assouplir, mon panier risque d'être complètement déséquilibré. En réalité, toutes les étapes me plaisent car elles sont toutes très importantes.

 

Pour Babul & Bakli, tu réalises des objets en rotin: peux-tu nous en dire un peu plus sur cette matière?

 

L'osier est la pousse de l'année du saule. C'est un végétal endémique européen. Le rotin,lui, est un palmier liane que l'on trouve dans les pays aux climats tropicaux, plus particulièrement en Indonésie. J'adore insérer cette matière dans mes vanneries. Elle allie force et légèreté. Il se teinte facilement et selon comment on l'introduit, il peut donner une touche de modernité tout en respectant les codes de la vannerie traditionnelle.

 

Quels conseils d'entretien pour les objets en vannerie?

 

Il n'est pas conseillé de conserver ses vanneries dans des endroits humides où elles pourraient être la proie d'attaques de vers. Pour ralentir ces attaques et les nettoyer,rien de tel qu'un bain de mer ou d'eau salée y compris quand elles sont un peu trop sèches ou âgées. Car souvent ce que me disent les gens,c'est que les paniers, lingères, couffins...sont choses sue l'on transmet comme un art de vivre.

 

Pour découvrir le travail de Virginie: rendez-vous sur son site ici.